Vous avez sans doute souvent entendu parler de cette maladie tropicale, sans vraiment savoir de quoi il s’agit. Et vous avez sûrement remarqué qu’on en parle beaucoup aux informations, entre 2 articles sur le COVID. Mais pourquoi cet engouement médiatique soudain pour cette maladie, et qu’est-elle vraiment?
Et bien aujourd’hui, nous allons nous pencher ensemble sur cette maladie transmissible par les moustiques.
Historiquement, la dengue fut découverte en Amérique du Sud lors de sa colonisation. Bien connue des autochtones, elle devint rapidement une étape obligatoire dans la vie de tout explorateur ou colon digne de ce nom.
Cette maladie, bien qu’impressionnante et fulgurante, n’était pas vraiment crainte. Si elle déclenchait de violentes douleurs articulaires et des fièvres capables d’immobiliser les plus vaillants des hommes, on s’en remettait sans difficulté au bout d’une à deux semaines.
Une des particularités de cette maladie est que son seul moyen de transmission est les piqûres de moustiques. Pour tomber malade, il faut qu’un moustique Aedes (la famille à laquelle le moustique tigre appartient) pique une personne malade, puis qu’il pique ensuite une personne saine qui sera alors contaminée.
On aurait pu croire que cette particularité ferait de la dengue une plaie endémique en Amérique du Sud, mais il n’en est rien. Les échanges internationaux, en bateau à l’époque, en avion maintenant, ont permis à des moustiques infectés de se répandre un peu partout sur le globe, et de diffuser cette maladie sur différents continents. Ainsi, les pays asiatiques sont un des foyers majeurs de cette maladie, du fait de leur forte population de moustiques Aedes.
Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement permettant de soigner cette maladie. On doit donc se contenter de soulager les symptômes, qui s’apparente à ceux d’une très grosse grippe. Ainsi, si vous êtes victime de la dengue, vous pouvez avoir :
- Une très forte fièvre (40°C ou plus)
- Une violente migraine
- Des douleurs musculaires et articulaires
- Des nausées et des vomissements
- Des éruptions cutanées
Bien que notre corps puisse développer une immunité après l’avoir eu, on peut quand même la contracter à nouveau. Pourquoi ? Parce qu’il existe 4 types différents du virus de la dengue, et qu’on ne devient immunisé qu’à celle qui nous a frappés.
Mais alors, si c’est juste une grippe, pourquoi prend-t-on autant au sérieux cette maladie?
Et bien si cette maladie n’est pas à négliger, c’est que chez certains individus, la dengue peut évoluer en une forme sévère : la dengue hémorragique, aussi appelée dengue sévère.
Les premiers cas de dengue hémorragique ont été découverts en 1954 aux Philippines, et elle s’est depuis rependue sur tous les territoires où les autres formes de dengue sévissent. Cette forme de la maladie s’accompagne d’hémorragies cutanées, gastro-intestinales et cérébrales. Si le malade n’est pas correctement pris en charge, le taux de mortalité peut dépasser les 20%.
Et le plus grave, c’est que ce sont les personnes les plus vulnérables qui ont tendance à développer cette forme grave. Les enfants sont donc les plus touchés par la dengue hémorragique.
Mais pourquoi en parle-t-on autant en ce moment ?
Si la France métropolitaine a été largement épargnée par cette maladie, ce n’est pas le cas des territoires d’Outre-Mer. S’il n’y avait quelques cas occasionnels de dengue dans ces départements, la Guadeloupe et la Martinique subissent actuellement une crise épidémique d’une rare intensité.
De plus, plusieurs cas ont été signalés dans les Alpes-Maritimes, par des personnes n’étant pas récemment parties à l’étranger. Cela est inquiétant, car cela signifie qu’il existe des moustiques porteurs de la maladie sol le sol de l’hexagone.
Et comme le moustique tigre, seul moyen de transmission de cette maladie en métropole, est désormais présent sur une vaste partie du pays, on peut craindre que cette maladie ne s’implémente durablement sur le territoire.
Si les campagnes de démoustication qui ont été mises en place après ces signalements ne portent pas suffisamment leurs fruits, on peut craindre que cette maladie ne s’installe durablement dans le sud de la France.
Afin de contribuer vous aussi à maintenir cette maladie hors de nos foyers, pensez à vider tous les points d’eau de votre jardin pour empêcher les œufs du moustique de survivre à l’hiver.